Si l'Émirat d'Abu Dhabi, en procédant à d'importantes remises en cause des structures et des mentalités, semble avoir pris la pleine mesure des nombreux problèmes de tricherie et de maltraitance qui ont gravement assombri la réputation des compétitions d'endurance entre 2010 et 2015 au Moyen Orient, il n'en va pas de même avec l'Émirat voisin de Dubaï qui, malgré quantité d'injonctions et de répressions de la FEI, multiplie ce que nous appellerons pudiquement et hypocritement des "dérapages".
Depuis le 1er janvier 2017, cinq chevaux sont morts en course à Dubaï (2 en CEN, 3 en CEI). Ce 26 janvier, un sixième (El Nize Shareef, hongre de 10 ans) s'ajoutait à cette macabre liste. Il était monté sur une CEN de 100 kms par la cavalière belge résidant l'hiver à Dubaï, Elisabeth Hardy, directement inscrite par la fédération des Émirats et non par la fédération belge. Contactée via téléphone par l'entraîneur national belge, Elisabeth, qui montait pour la première fois ce cheval entraîné à Dubaï et appartenant à une écurie dubaïote, est bien évidemment effondrée.
La Fédération belge attend avec intérêt le résultat des analyses post mortem avant de prendre d'éventuelles mesures. Dans l'attente, elle espère vivement que ce catastrophique accident amènera les quelques cavalières belges d'endurance résidant à Dubaï et montant pour des écuries dubaïotes à se remettre en question. Dans le cas contraire, la FRBSE-KBRSF serait amenée à revoir ses positions vis-à-vis de ses affiliés concernés.