Du 17 au 20 octobre 2024, le Championnat du Monde des Jeunes Chevaux de concours complet a célébré sa 40ème édition au Mondial du Lion-d’Angers, en France. Les chevaux de 6 ans ont concouru sur un parcours de niveau CCI2*-L, et ceux de 7 ans sur un CCI3*-L, des parcours pensés pour tester leur préparation et leur potentiel.
Monter de jeunes chevaux comporte toujours une part d'imprévisibilité, et dans le cadre d'un grand championnat où les stimuli sont omniprésents, il est difficile de prévoir exactement leurs réactions. Valentine Gabriel l'illustre en disant : « Mon cheval a été impressionné par la foule dense, ce qui a joué sur sa nervosité. » De son côté, Julia Schmitz souligne que « Notre principal défi a été de garder la jument sereine malgré la foule et l’effervescence autour de l’arène. Même les applaudissements et les voix des speakers semblaient la troubler, ce qui a demandé beaucoup de préparation en amont pour la détendre. »
L'objectif principal du Mondial est d'offrir une belle expérience à ces jeunes chevaux, comme le précise Lara de Liedekerke : « Mon objectif était de ramener mon cheval en bonne santé, qu’il ressorte grandi de cette compétition, et surtout de préserver son envie pour le sport malgré un environnement intimidant et des conditions plus difficiles que prévu. »
Le Mondial du Lion est un rendez-vous incontournable pour les cavaliers et passionnés de chevaux, offrant un cadre enchanteur à l’hippodrome de l’Isle-Briand. Véritable marque de fabrique du Mondial, le parcours de cross-country, avec ses obstacles emblématiques alliant esthétique et technicité, garantit un spectacle unique pour les milliers de spectateurs présents. Cette année, deux sauts spectaculaires créés pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été intégrés au parcours.
Le Mondial du Lion 2024 a une fois de plus réuni les meilleurs jeunes chevaux de concours complet, et les résultats de cette édition témoignent d'un niveau de compétition exceptionnel. Dans la catégorie des 6 ans, le podium a été dominé par Killer Queen, monté par Merel Blom-Hulsman, qui a mené la compétition de bout en bout avec une performance impeccable. En seconde position, Norway van de Haar et son cavalier Max Warburton ont également réalisé une prestation solide, tandis que la troisième place est occupée par Clawfinger, monté par Anna Freskgård.
Dans la catégorie des 7 ans, Chilli Morning IV, monté par Gemma Stevens, décroche la première place. À la seconde place, Kantango avec Kitty King confirme également son potentiel, tandis que Mr Cookie Time et Samantha Lissington complètent le podium.
La délégation belge en catégorie des 6 ans comprenait deux cavalières LEWB, Lara De Liedekerke-Meier, actuellement 4ᵉ au classement mondial, et Valentine Gabriel. En catégorie des 7 ans, l’équipe belge a aligné des talents variés, avec les jeunes cavaliers prometteurs Giuliano Renda et Seppe Vilain aux côtés des expérimentés Julia Schmitz (LEWB), Kris Vervaecke et An-Sofie Coevoet.
La Belgique s’est distinguée dans la catégorie des 6 ans avec Laurine Thijs et Hand In Glove TB Z, qui se classent à une impressionnante 7ᵉ place.
Malgré les défis, les cavalières belges de la LEWB sont fières de représenter leur pays au Mondial du Lion, tout en reconnaissant les difficultés que rencontre un petit pays face aux grandes nations équestres. Valentine Gabriel indique que la Belgique a sa place sur la scène internationale : "Le Lion est une chance pour les amateurs et les nations moins présentes dans le complet de se faire un nom." Julia Schmitz ajoute que « Le sport ne cesse d’évoluer en Belgique, avec de plus en plus de bons chevaux et cavaliers. » Lara de Liedekerke partage cet avis : « Ce concours met en lumière la qualité du système belge de formation de jeunes chevaux, et savoir qu’ils atteignent ce niveau est une vraie satisfaction. »
Coup de théâtre au Mondial du Lion : pour la première fois, un cheval cloné remporte le titre chez les 7 ans. Chilli Morning IV, clone de la célèbre monture de William Fox-Pitt, décroche la victoire, tandis que Chilli Morning II, monté par Julia Krajewski, se classe 6ᵉ, confirmant le potentiel compétitif des clones. Cette « guerre des clones » soulève cependant des questions éthiques sur l’équité en compétition et le rôle des éleveurs : s’agit-il d’une forme de triche ou d’un moyen de préserver des lignées exceptionnelles ?
Pour clore cette édition du Mondial du Lion, Lara de Liedekerke met en avant les progrès notables dans l’organisation du concours. Elle déclare que « Chaque année, le site et les infrastructures se perfectionnent pour offrir une expérience encore plus mémorable. L’engagement pour offrir un parcours splendide et l’accueil réservé aux éleveurs et aux propriétaires montrent que l’événement ne cesse de se moderniser. »
Merci à Eva Hugot pour la rédaction de l'article.