Amélie Rigo a également pu faire ses armes avec Nobility, un étalon plus âgé avec qui elle a pris de l’expérience sur des parcours de 90 cm – 1m. C’est cependant avec Babou du Noly qu’elle a effectué ses plus belles performances à poney. « On a démarré sur de petites épreuves puis nous sommes allés jusqu’au mètre 10 et avons terminé troisièmes du Pony Trophy sur cette hauteur à Liège en 2017 », raconte la jeune cavalière. « Sur les terrains régionaux, on parlait de moi comme la fille avec la veste rouge et le poney blanc qui va vite », s’amuse Amélie Rigo.
Après ces belles années à poney, la jeune fille a fait la transition à cheval durant la saison 2018. Elle monte à présent plusieurs produits de l’élevage familial et est toujours encadrée par sa maman Anne-Valérie. Une véritable histoire de famille !
Chevaux
Gaia du Pont-Rihen, le cheval de tête d’Amélie, n’est pas directement née à l’élevage de Longchamps mais elle y est fortement liée. La jument a en effet rejoint la famille lorsqu’elle était pouliche, et c’est surtout une fille du regretté Gangster de Longchamps auquel la famille était très attachée. « Gaia lui ressemble très fort physiquement, et elle assure en quelque sorte une continuité », confie Amélie. « Je la monte depuis ses 4 ans, elle en a désormais 8 et nous avons une relation vraiment particulière. On se comprend et se complète. Elle est désormais très régulière depuis 1 ou 2 ans et sait parfaitement ce qu’elle doit faire en piste ! »
Les autres chevaux d’Amélie Rigo sont pour la plupart jeunes et nés au sein de l’élevage familial. Il y a notamment Junkie de Longchamps, un cheval de 5 ans avec qui la cavalière a réalisé 4 sans-faute sur 5 lors de la STX Youngster Cup 2019-2020, ou encore INXS de Longchamps, un fils de Gangster âgé de 6 ans et qui a débuté les concours avec elle et les épreuves du mètre 20 cette année.
« Nous venons aussi de débourrer Guns N’Roses de Longchamps, un autre fils de Gangster », ajoute Amélie. « Les chevaux de l’élevage sont vraiment attachants, bien dans leur tête et faciles à monter donc je m’y attache vite. Peu importe l’âge ou la hauteur, j’aime former un couple avec mes montures. » La jeune fille accorde aussi beaucoup d’importance au respect et à la compréhension de ses chevaux. « Je fais en sorte de beaucoup les récompenser et de ne pas les forcer. On ne saute pas trop souvent à la maison afin de préserver leur envie lorsqu’ils vont au concours. »
Performances
Durant ses années à poney, Amélie Rigo a décroché de multiples victoires et classements jusqu’au mètre 10, principalement avec Babou du Noly. Une fois passée à cheval, elle a réalisé pas mal de classements dans la Botte d’Or et dans des épreuves jusque 1m20. Amélie Rigo a signé la majorité de ces résultats avec Gaia du Pont-Rihen ou encore Greenpeace de Longchamps, un cheval qui est désormais passé sous la selle de Tanguy Deconinck.
Petit à petit, la cavalière évolue vers des épreuves plus haute avec sa jument de tête, et a notamment fini sixième de son premier championnat LEWB lors de cette année 2020, en catégorie juniors. Amélie Rigo a aussi participé à quelques internationaux avec Gaia, dont le CSI 1* de Liège en 2018 et 2019. « En 2018, c’était notre premier international, mais aussi la première fois que nous faisions des épreuves 125 cm, donc cela représentait une véritable étape », se souvient la cavalière. « Cela m’a marquée et m’a rendue fière car nous avons réalisé plusieurs parcours corrects. De manière générale, les CSI génèrent un peu plus de stress mais c’est chouette d’être entourée de grands cavaliers et j’apprends beaucoup en les regardant. »
Cette philosophie paye puisqu’en septembre de cette année, Amélie Rigo a signé ses premières victoires internationales lors d’un seul week-end au CSI de Bonheiden ! Elle s’est en effet imposée avec Gaia à deux reprises sur 1m20.
Objectifs
Comme elle vient de rentrer à l’Université, Amélie Rigo redoute d’avoir un peu moins de temps pour la compétition, mais elle souhaite continuer à progresser et tourner plus régulièrement sur des épreuves du mètre 30-35. « Le Jumping de Liège me tient aussi particulièrement à cœur, et j’aimerais à nouveau pouvoir y participer », précise-t-elle.
La jeune cavalière n’a pas l’ambition de devenir professionnelle, mais elle s’est par contre lancée dans des études de vétérinaire avec l’espoir de travailler aux côtés des chevaux et avoir suffisamment de temps pour continuer à monter et s’illustrer en concours.