Parcours équestre
Chez les Berrittella, l’équitation n’était pas une histoire de famille mais elle l’est devenue ! Tout a commencé lorsque Loris avait 10 ans et que sa tante lui a offert un stage d’équitation à La Cravache dorée à Loncin. Son frère cadet Ugo l’a accompagné et tous deux ont accroché. Les frères ont alors commencé à suivre des cours dans le même manège avant de débuter les concours et de se partager leur premier poney : Libero. « Il avait gagné beaucoup d’épreuves avec sa précédente propriétaire mais était très têtu », se souvient Loris Berrittella. « En concours, soit on tombait, soit on gagnait mais il n’y avait pas vraiment de juste milieu ! »
Les frères Berrittella ont aussi partagé un cheval qu’une amie leur avait donné, puis à l’adolescence chacun d’eux a reçu sa propre monture. Ils ont quitté La Cravache Dorée à Loncin pour rejoindre une écurie privée à Momalle où ils ont progressé dans le monde du saut d’obstacles grâce à l’aide de Pedro Nolasco. Leurs parents et eux ont ensuite déménagé dans une ferme avec des installations équestres à Nandrin, où Ugo et Loris ont eu quelques chevaux de commerce et au travail. Le chemin équestre des deux frères s’est ensuite séparé, Ugo partant se former comme cavalier à l’étranger (avant de revenir s'implanter en Belgique ) et Loris s’installant avec ses activités de commerce à Flémalle. « J’ai toujours eu la fibre commerciale », confie Loris Berrittella. « J’ai par exemple vendu assez vite ma première jument, Brenda, car j’avais reçu une bonne offre. Cela m’a permis de racheter deux autres chevaux et c’est un peu comme cela que ça a commencé. J’avais envie d’arrêter l’école pour me lancer professionnellement dans ce domaine, mais je l’ai seulement fait après avoir suivi une formation de gestion en accéléré. »
Chevaux
Loris Berrittella aime faire évoluer ses montures, susciter l’engouement pour eux puis ensuite les laisser partir. Il n’a donc jamais vraiment gardé de chevaux sur le long terme, mais certains l’ont néanmoins marqué. « Bolleke van’t Heike m’a aidé à faire des épreuves un peu plus hautes lorsque j’étais plus jeune, mais le véritable déclencheur a été Artiste de l’Abbaye d’Aulne », raconte-t-il. « Il avait un mental difficile mais j’ai toujours eu l’habitude des chevaux un peu compliqués et nous avons réussi à créer une complicité entre nous. Son propriétaire m’a suivi dans mon plan, nous l’avons emmené à Vejer puis de fil en aiguille nous avons évolué jusqu’en Grands prix 2*. Comme c’était prévu, il a ensuite été vendu mais il est resté une locomotive pour ma carrière car il m’a ouvert à une autre clientèle et m’a notamment permis d’acquérir d’autres bonnes montures. J’espère un jour retrouver un cheval comme lui ! »
Actuellement, Loris Berrittella a dans ses écuries plusieurs chevaux de commerce, mais aussi quelques montures avec lesquelles il espère aller plus loin dans le sport. Il y a parmi elles Feeling de la Houssière, un hongre de 8 ans repéré par hasard grâce à son ami Bruno Villani. « Nous étions à Gesves lorsqu’il m’a parlé de ce cheval, et j’ai tout de suite voulu aller le voir. Je l’ai essayé et l’ai immédiatement voulu. C’est un cheval spécial pour moi, j’y crois beaucoup. »
Le jeune cavalier mise aussi sur d’autres chevaux comme Toujours l’Amour et Melba de Bois et Borsu pour retrouver les plus grosses épreuves. « La première a déjà fait quelques Grands prix 1 et 2* à Roeser, Chantilly ou encore Oliva cette année. Melba, quant à elle, va débuter sur 1m45 prochainement. »
Performances
Jusqu’à présent, l’un des meilleurs souvenirs de compétition de Loris Berrittella est sa première participation au CSI de Lubumbashi cette année. Il y a remporté le Grand prix 1* et le derby, mais confie surtout avoir vécu une expérience unique. « C’était la première fois que je voyageais si loin et ça a été très enrichissant, notamment au niveau humain. L’accueil était super et l’ambiance amusante, mais il fallait néanmoins s’appliquer car nous montions des chevaux locaux qui nous étaient inconnus. »
Le cavalier a quelques autres victoires et podiums à son actif, mais il reste surtout marqué par les belles épreuves internationales auxquelles il a pu participer avec Artiste de l’Abbaye d’Aulne, notamment à Dinard ou au Touquet.
Loris Berrittella est par ailleurs toujours en quête d’amélioration. Il accorde beaucoup d’importance à la disponibilité et au dressage de ses chevaux, c’est pourquoi il prend cours régulièrement avec Frédéric Pirmolin. Le jeune homme coache aussi quelques cavaliers. « Je suis assez assidu et strict comme professeur mais j’aime beaucoup enseigner, surtout quand j’ai face à moi des élèves motivés », confie Loris Berrittella.
Objectifs
En plus de faire tourner son écurie de commerce, Loris Berrittella souhaite garder quelques montures pour renouer avec les grosses épreuves. Il compte notamment retourner prochainement à Oliva avec quelques chevaux.
A côté de cela, le cavalier a aussi pour projet de finaliser ses propres installations à Nandrin. Il reste pour l’instant locataire à Flémalle mais les travaux de ses nouvelles écuries devraient débuter prochainement.