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Générations sans Tabac

    

La famille Daout, quatre générations de cavaliers internationaux

Bien connue dans le monde équestre belge, la famille Daout a la particularité de compter quatre générations de cavaliers internationaux en saut d’obstacles. Depuis Paul jusqu’à Jules en passant par Hervé et Chloé, les Daout vivent en effet depuis de longues années au rythme des chevaux, et ce n’est pas près de s’arrêter ! Rencontre :

Les Daout fréquentent les terrains de saut d’obstacles depuis longtemps, et il est rare de croiser un seul membre de la famille à la fois. Même si Jules-Leemans-Daout, le cadet (15 ans), est le seul à encore concourir, sa mère Chloé et son grand-père Hervé sont en effet toujours à ses côtés sur les pistes de compétition comme à l’écurie. « On est très famille », confirme Chloé. « Mon papa (ndlr : Hervé) vient prendre le café à la maison tous les matins, il entraine Jules et l’amène régulièrement à l’écurie pour monter. Quant à moi, je m’occupe principalement de la logistique école/chevaux/concours et des soins. »

Cette passion pour les chevaux est un véritable héritage au sein de la famille Daout, dont l’histoire équestre a commencé avec Paul, le père d’Hervé et grand-père de Chloé. Son nom n’est pas inconnu même des plus jeunes car Paul Daout est à l’origine de la création de l’Ecole Provinciale d’Elevage et d’Equitation de Gesves (d’abord basée à Faulx-les-Tombes) avec Pol Mertens à la fin des années 1960.

Discipline(s): 
Jumping

Paul Daout fut aussi le fondateur des championnats de Belgique des jeunes chevaux d’obstacles, et il s’est lui-même illustré en tant que cavalier dans les trois disciplines olympiques. Il a notamment été champion de Belgique de concours complet à plusieurs reprises. Paul a ensuite transmis sa passion à son fils Hervé, qui est pour ainsi dire né parmi les chevaux. « Je ne me souviens pas exactement quand j’ai commencé à monter, mais il y a une photo sur laquelle j’avais 2 ans et j’étais déjà sur un cheval de trait dans la ferme de mes grands-parents », se souvient Hervé. « Plus tard, mes parents avaient une écurie sur les hauteurs de la citadelle à Namur et après l’école je me précipitais pour grimper la citadelle à pied afin de pouvoir monter quelques chevaux. »

Le virus des chevaux n’a jamais quitté Hervé Daout et l’a mené très loin. Après s’être illustré dans les compétitions nationales juniors, il a débuté sa carrière internationale à l’âge adulte et a tourné en compétition durant de longues années. Celles-ci ont été émaillées par de nombreuses performances, dont une participation aux championnats d’Europe, des victoires dans les Grands prix de Knokke, Buenos Aires ou encore Cascais, et des participations à pas moins de 57 Coupes des nations avec l’équipe belge. Hervé Daout a ainsi concouru dans une quinzaine de pays différents et sur quatre continents, ce qui relevait de l’aventure car à cette époque les transports étaient beaucoup moins développés que maintenant ! En parallèle de sa carrière sportive, le cavalier a été professeur à Gesves et a formé de nombreux cavaliers, dont Grégory Wathelet, Jérôme Guéry ou encore Dominique Joassin. Il a également été chef des équipes de jumping juniors et jeunes cavaliers à deux reprises dans les années 2000. Hervé Daout a raccroché les bottes il y a une quinzaine d’années mais n’a pas pour autant renoncé aux chevaux, qu’il continue à côtoyer tous les jours. Il entraine en effet son petit-fils Jules Leemans-Daout et l’aide à l’écurie comme sur les terrains de concours.

Jules est aussi entouré par sa maman Chloé, qui est la fille d’Hervé Daout. Contrairement à son frère Sacha qui s’est orienté vers le journalisme, Chloé Daout a d’emblée suivi les traces de son père en s’illustrant dans les épreuves poneys puis juniors, et ensuite en tournant en CSI 1 et 2*. « Avec Luc, le père de Jules, nous avions construit des écuries à Jauchelette et faisions pas mal de commerce », raconte-t-elle. « A cette époque je montais beaucoup mais je travaillais aussi en parallèle à mi-temps comme logopède, métier que j’exerce toujours. »

Chloé Daout a notamment pris part à beaucoup d’épreuves avec Uphelia DH, sa jument de cœur aujourd’hui à la retraite. Elle conserve également de très bons souvenirs avec Oxbow, cheval qui lui a permis de remporter le challenge BCM (prédécesseur du Global Champions Tour) et dont la vente a contribué à financer les installations à Jauchelette. Comme le souligne son père Hervé, Chloé Daout aurait sans doute pu aller plus loin en compétition mais les circonstances de la vie l’ont finalement orientée vers un autre chemin. Aujourd’hui, elle reste néanmoins très impliquée dans le monde équestre en aidant et accompagnant son fils Jules au quotidien. « J’ai arrêté la compétition lorsque Jules a débuté les concours. Pendant longtemps j’ai monté ses chevaux sur le plat, et maintenant qu’il est plus autonome je m’occupe plutôt des soins et de l’organisation du programme. »

Détenteur d’un statut Jeune Talent Adeps et sponsorisé par Cofim, Jules Leemans-Daout combine en effet son sport et ses études secondaires à l’Institut St Albert à Jodoigne grâce à un programme scolaire aménagé. Comme son grand-père et sa mère, il a mis le pied à l’étrier très jeune et a rapidement pris goût à la compétition. Il a participé à quelques épreuves poneys et tourne désormais sur des épreuves de 130 à 140 cm avec ses deux chevaux : Aragorn de Loufaut, qu’il monte depuis ses années en children, et Gatsby qui l’a rejoint il y a quelques mois. Malgré son jeune âge, Jules a déjà de belles prestations à son actif comme une 3e place au championnat LEWB juniors en 2024, quelques classements internationaux ou encore des participations aux Coupes des nations de Hagen et Lamprechtshausen.

Le jeune cavalier bénéficie au quotidien de toute l’expérience de sa mère et son grand-père, mais monte aussi régulièrement des chevaux pour Marine Scauflaire et François Mathy, qui est un ami de la famille. « Je vais notamment chez eux pendant les vacances, ce qui me permet de monter différents chevaux et d’acquérir davantage d’expérience », explique Jules. Ce dernier envisage de poursuivre des études supérieures après ses humanités mais souhaite également aller le plus loin possible en saut d’obstacles. « Mon rêve serait d’atteindre le niveau de mon grand-père », confie-t-il. Hervé Daout partage lui aussi ce rêve, même s’il est déjà très fier de ce que son petit-fils a accompli jusqu’à présent !

 

Jules Daout sur le podium du championnat LEWB (© Christophe Bortels)
Chloé Daout
Hervé Daout
La famille autour du buste de Paul Daout à Gesves
Hervé Daout, toujours aux côtés de Jules en concours
Jules Daout
Paul Daout

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