Marine Scauflaire
Nom et prénom : Marine Scauflaire
Date de naissance : 12/04/1993
Installations sportives : écuries familiales en région binchoise
Discipline : jumping
Parcours équestre
Marine Scauflaire a grandi avec les chevaux, car ses parents étaient cavaliers amateurs et avaient une petite écurie à la maison. C’est d’ailleurs avec sa maman qu’elle a fait ses premiers pas en selle. Petit à petit, Marine Scauflaire a pris goût à l’obstacle et a débuté les compétitions. Ses parents lui ont alors acheté ses premiers poneys, puis chevaux. Ils ont également fait appel à des professeurs extérieurs pour entraîner leur fille et la faire évoluer : « Pendant mon enfance et mon adolescence, j’ai monté très longtemps avec François Bossu », raconte la jeune femme.
« Il me donnait cours mais je passais aussi du temps dans ses écuries pendant les vacances, je l’accompagnais au concours, etc. Il m’a beaucoup appris et a beaucoup influencé mon équitation. C’est quelqu’un de très méticuleux et soigneux, aussi bien au niveau des soins que du travail des chevaux. » Après François Bossu, Marine Scauflaire a aussi monté plusieurs années avec Frédéric Bouvard : « Il m’a aussi beaucoup apporté, notamment au niveau technique », précise la cavalière.
Les chevaux ont rapidement pris une place importante dans la vie de Marine Scauflaire, qui a participé à plusieurs concours internationaux dès ses années à poney. Travailler dans le monde équestre est petit à petit devenu une évidence, mais ses parents l’ont néanmoins encouragée à suivre des études. Marine Scauflaire a donc effectué une formation en marketing avant de se lancer progressivement comme cavalière : « J’ai travaillé durant 3 ans à l’Ecole des Métiers du Cheval à Ghlin tout en étant cavalière indépendante en parallèle. Ensuite, j’ai monté pour la famille de Azevedo (ndlr : écurie FAPE) avant de m’installer à mon compte il y a environ quatre ans. »
Marine Scauflaire est désormais installée à Binche, où ses parents ont investi dans des infrastructures équestres pour elle et ses sœurs cadettes Léa et Lore qui montent également à cheval.
Chevaux
Les premières années de compétition de Marine Scauflaire ont notamment été marquées par son poney Jalysko, le premier avec lequel elle a participé à des Grands prix. Durant ces années à poney, elle a également beaucoup progressé grâce à Jack de la Bride, avec qui elle a décroché plusieurs classements dans de beaux concours belges et internationaux.
Marine Scauflaire est ensuite passée à cheval avec Opodium du Vivier, un étalon qui est désormais à la retraite et auquel elle reste très attachée. « Je l’ai eu lorsqu’il avait 8 ans et on a continué à évoluer ensemble », raconte la cavalière. « Il donnait tout pour moi en piste et m’a apporté énormément de choses. C’est notamment avec lui que j’ai sauté le Grand prix 1m60 de Liège en 2017. »
Aujourd’hui, l’écurie de Marine Scauflaire est composée de chevaux qui lui ont été confiés au travail, et d’autres qui lui appartiennent totalement ou en partie. « Cette année, j’ai la chance d’avoir un bon piquet pour les concours internationaux », souligne-t-elle. « Ce sont des chevaux que je construits depuis deux ans. »
Parmi eux, on retrouve Hortus d’Hoogpoort, 9 ans et actuel cheval de tête de Marine Scauflaire. Il appartient à l’élevage du même nom et s’est déjà aligné sur plusieurs Grands prix 2*. « Il a un mental de guerrier, beaucoup de moyens et de force », explique sa cavalière. « Il est très prometteur et honnêtement, je n’ai jamais monté un tel cheval. Je pense qu’il a les capacités de tourner au plus haut niveau. »
Cette année, Marine Scauflaire peut aussi compter sur trois bons chevaux de 8 ans dont Skylight d’Alve Z, Obama van de Wellington ou encore Cuba Libre de Nevada Z qui s’est classé dans de nombreuses épreuves internationales pour les 7 ans l’an dernier – dont le Grand prix des 7 ans à Maubeuge. A cela s’ajoute Gold Win d’Hoogpoort, une jument de 10 ans très compétitive dans les épreuves de vitesse. « J’ai aussi quelques chevaux un peu plus jeunes dans mon écurie comme Jagali d’Hoogpoort, un très bon 7 ans, ou un 6 ans dans lequel je viens d’investir et qui s’appelle Snapchat van de Broekkant », ajoute la cavalière.
Marine Scauflaire a la particularité de construire elle-même ses chevaux et prend soin d’établir une relation avec eux. « Je passe beaucoup de temps avec mes chevaux et je trouve important de créer un lien avec eux, car j’estime que c’est nécessaire pour qu’ils me donnent le meilleur en piste. Même si j’ai des chevaux de caractère je travaille toujours en souplesse, en allant dans leur sens et en prenant le temps. Je favorise plutôt le travail à long terme. »
Performances
Marine Scauflaire a débuté les CSI assez tôt, lorsqu’elle montait à poney. Elle s’est classée dans de nombreuses épreuves mais sa première grosse performance marquante est selon elle la 3e place qu’elle a décroché dans la Coupe de Belgique juniors : « Même si j’avais déjà signé pas mal de résultats à poney, c’était la première fois que je terminais sur le podium d’un tel concours et j’étais très heureuse car cela a rendu mes parents fiers », se souvient-elle.
Ces dernières années, Marine Scauflaire tourne régulièrement en CSI 2 et 3* et, comme elle le confie, chaque classement en Grand prix a une saveur particulière. Elle a notamment terminé 2e du Grand prix 2* du Touquet en 2016, ou encore 3e de celui de Mantes-la-Jolie la même année avec Opodium du Vivier. La cavalière a aussi à son actif de nombreux podiums et victoires en CSI 1 à 3*, mais son souvenir le plus marquant reste à ce jour sa participation dans le Grand Prix 3* de Liège en 2017 : « C’était mon premier Grand prix 1m60 et même si j’ai terminé avec 4 points, c’était un superbe moment. C’est en effet difficile de pouvoir s’aligner dans une telle épreuve et l’ambiance en piste avec tout ce public était incroyable. »
Objectifs
En ce début d’année 2022, Marine Scauflaire passe deux semaines à Valence avec une bonne partie de ses chevaux. Ensuite, elle a prévu de participer à une série de CSI 3* en vue de collecter des points pour le ranking et d’avoir ensuite accès à d’autres beaux concours internationaux plus tard dans la saison.
Depuis toute petite, Marine Scauflaire rêve d’accéder au plus haut niveau : « Je sais que c’est très compliqué mais j’ai la chance d’être très bien entourée par mes parents, mes propriétaires, etc et j’essaye de donner le meilleur de moi-même. Mon rêve est de construire un piquet de chevaux pour les 5* et j’ai la chance cette année d’avoir plusieurs chevaux pour participer à des épreuves ranking. » Lorsque la cavalière a débuté, ses chevaux étaient en effet souvent vendus vers l’âge de 8-9 ans. Désormais, Marine Scauflaire a l’opportunité de garder quelques montures pour les plus grosses épreuves et elle entend bien en profiter pour progresser !