Tatiana Troiani
Prénom et nom : Tatiana Troiani
Date de naissance : 11/03/1999
Installations sportives : écurie privée (Saint-Amand)
Discipline : jumping
Parcours équestre
Aucun membre de la famille de Tatiana Troiani n’était passionné par les chevaux lorsqu’elle était enfant. Pourtant, quand ses grands-parents l’ont emmenée dans un centre équestre à l’âge de 3 ans, elle a immédiatement pris goût à l’équitation et n’a jamais arrêté depuis lors ! « A mes débuts, j’ai monté plusieurs années au centre équestre de Gosselies», raconte la jeune femme. « J’ai commencé les compétitions vers l’âge de 8 ans puis, à 10 ans, j’ai eu mon premier poney qui s’appelait Miss. Vers 14 ans, j’ai fait mes premiers internationaux à poney et j’ai commencé les épreuves chevaux en parallèle. »
Tatiana Troiani n’a cessé d’évoluer ensuite, et tourne désormais régulièrement en CSI 2*. Elle consacre beaucoup de temps à ses chevaux qui sont désormais installés chez elle, mais en parallèle elle travaille aussi à mi-temps pour l’entreprise de toiture de ses parents. Ceux-ci étaient complètement étrangers au monde équestre au départ, néanmoins ils jouent désormais un rôle important dans la passion de leur fille : « Tout ce que j’ai, c’est grâce à eux », souligne Tatiana Troiani. « Ils ont travaillé comme des fous pendant des années pour que je puisse vivre ma passion, ils m’aident à m’occuper des écuries et m’accompagnent régulièrement aux concours. Ils s’investissent beaucoup et les chevaux sont aussi devenus une passion pour eux. »
Tatiana Troiani partage également son amour des chevaux avec son compagnon Ugo Berrittella, cavalier professionnel de jumping. Il est devenu son coach il y a 4 ans alors qu’auparavant, la jeune femme a beaucoup monté avec Pascale Lambilliotte, qui l’a notamment accompagnée lors de ses premiers internationaux.
Chevaux
Actuellement, Tatiana Troiani monte 4 chevaux qui lui appartiennent tous. Son cheval de tête est Che de Kezeg Z, un hongre de 10 ans qu’elle a acheté alors qu’il commençait les épreuves ranking avec Cyril Cools. « Il m’a permis de sauter directement de plus grosses épreuves même si au début ce n’était pas trop ça ! Aujourd’hui on manque parfois un peu de chance mais ça se passe mieux. C’est un petit filou mais il me donne énormément de confiance sur les parcours. Si quelque chose se passe de travers, il fait comme si de rien n’était et continue, cela m’aide beaucoup pour mon travail avec les autres chevaux. Je pense aussi que c’est un cheval avec qui je pourrai sauter d’encore plus grosses épreuves. »
Mandarina LS est également âgée de 10 ans, mais elle possède moins d’expérience et tourne actuellement sur 140 cm. « Je l’ai depuis deux ans et demi mais elle n’avait pas fait grand-chose auparavant. Désormais elle évolue et l’objectif d’aller plus haut cette année. C’est une jument très rapide et très respectueuse. »
L’écurie de Tatiana Troiani compte aussi en ce moment deux jeunes chevaux : Palmiro de Muze, 7 ans, et Madansa B, 5 ans. « Madansa est arrivée il y a deux mois donc on se met doucement en route ensemble. Je pense qu’elle sera très bien car elle a beaucoup de moyens et de qualité », précise la cavalière. « Palmiro, quant à lui, a déjà fait beaucoup de résultats. C’est une crème même s’il est aussi sensible. En piste, il veut toujours bien faire et est très respectueux. »
Sister van de Wolvendries
Par le passé, la carrière équestre de Tatiana Troaini a été marqué par plusieurs montures, à commencer par son poney Tulipe de la Ruche. « C’est avec elle que j’ai participé à mes premiers internationaux. Il lui manquait un œil mais elle était très rapide et sautait les épreuves comme les chevaux. En parallèle j’ai aussi commencé à cette époque les épreuves à cheval avec une jument appelée Verona Magic. Avec elle il n’y avait pas de juste milieu : soit je tombais, soit je gagnais ! »
Heureusement, la cavalière a vécu de meilleures expériences à cheval par la suite, notamment avec Cash Flow III. Il lui a entre autres permis de participer à ses premiers championnats de Belgique jeunes cavaliers et ses premières épreuves internationales ranking. « On l’a acheté lorsqu’il avait 6 ans et ce n’était pas facile au début car j’avais 15 ans. Au fil du temps on a vraiment formé un couple et il me donnait tout en piste. Je l’ai arrêté l’an dernier et désormais il tourne sur des petites épreuves avec une autre cavalière. »
Enfin, Tatiana Troiani ne peut pas manquer d’évoquer Sister van de Wolvendries, qu’elle considère comme le cheval de sa vie. « Elle avait un vrai caractère de jument, n’était pas gentille au boxe mais c’était une crème à monter. En piste elle était rapide et donnait sa vie et même si elle sautait moins haut, elle m’a vraiment marquée. Hélas, elle est décédée l’an dernier alors qu’elle était pleine… »
Performances
Tatiana Troiani tourne actuellement en CSI 2* et a plusieurs victoires à son actif à ce niveau, notamment avec Sister van de Wolvendries. Avec cette même jument, elle est aussi montée sur les podiums de Grands Prix 1* et a remporté un Grand Prix juniors à Fontainebleau il y a quelques années. « Nous avons aussi gagné deux épreuves au Brussels Stephex Masters en 2016, c’était super de décrocher des victoires dans un si beau concours. »
En 2022, la cavalière a signé un autre beau succès en s’imposant dans le Grand Prix 1* de Knokke avec Palmiro de Muze. « C’est aussi une magnifique compétition et gagner était d’autant plus beau que nous avons connu quelques embûches avec Palmiro. Je ne m’attendais pas du tout à ça car il y avait beaucoup de concurrents, l’épreuve était compliquée et comportait notamment un triple, ce qui est le défaut principal de Palmiro. Une fois au barrage je n’avais rien à perdre et mon cheval s’est pris au jeu donc c’était génial ! »
Tatiana Troaini conserve aussi un beau souvenir de son premier Grand Prix 3* à Bonheiden, où elle avait signé un sans-faute avec Cash Flow III.
Objectifs
Cette année, Tatiana Troiani espère participer à quelques épreuves 3* avec Che et atteindre les Grands Prix de ce niveau. « Avec Mandarina l’objectif sera plutôt de débuter les épreuves rankings tandis que je vais continuer à faire connaissance avec Madansa et poursuivre les 7 ans et les grosses épreuves 1* avec Palmiro », ajoute la jeune cavalière.
Contrairement à d’autres compétiteurs, Tatiana Troiani ne rêve pas forcément de haut niveau car elle souhaite continuer à s’investir et à travailler dans l’entreprise de ses parents. Elle n’envisage bien sûr pas de renoncer à sa passion pour les chevaux et la compétition : « Ma volonté est de continuer à tourner dans des CSI 2 ou 3*, tout en faisant des résultats », précise-t-elle.