Ugo Berrittella
Nom et prénom : Ugo Berrittella
Date de naissance : 31/08/1992
Installation sportives : Remicourt
Discipline : jumping
Parcours équestre
Ugo Berrittella et son frère aîné Loris sont tous deux cavaliers professionnels, pourtant ils n’ont pas grandi dans une famille de cavaliers ! Ils ont découvert les chevaux en poney club lorsqu’ils étaient enfants, grâce à des leçons offertes par la marraine d’Ugo. Comme beaucoup d’autres cavaliers, Loris et Ugo ont pris goût à l’équitation et cela a débouché rapidement sur des participations en concours et l’achat d’un poney, Libero. « On se le partageait avec Loris, et à l’époque je tournais peut-être sur 70 ou 80 cm », raconte Ugo Berrittella. « Les choses ont commencé à devenir plus sérieuses lorsqu’on a commencé à s’entraîner avec Pedro Nolasco, car c’est à ce moment-là que nous avons participé à des concours plus importants. »
Ugo Berrittella a pris part à ses premiers concours internationaux dès l’adolescence et l’idée de travailler dans le monde équestre s’est imposée à lui tout naturellement. Sa rencontre avec Grégory Wathelet a toutefois beaucoup influencé son parcours : « Je l’ai rencontré lorsque j’étais adolescent, car à l’époque je voulais faire un stage dans une écurie à l’étranger mais ce n’était pas possible donc à la place on m’avait offert quelques leçons avec Grégory. Par la suite, j’ai continué à aller travailler chez lui pendant les vacances scolaires, il m’a confié plusieurs chevaux et ses contacts m’ont aidé. »
Alors que son frère Loris s’est rapidement orienté vers le commerce, Ugo Berrittella a préféré commencer sa carrière équestre en se formant à l’étranger après avoir empoché un diplôme de gestion. Il est d’abord parti deux ans en Allemagne chez Paul Schockemöhle, après quoi il est resté autant de temps en France chez Eric Levallois. De retour en Belgique, le cavalier a travaillé trois ans chez Grégory Wathelet avant de s’installer à son compte à Remicourt il y a près de cinq ans. Son activité principale consiste à monter et valoriser les chevaux, mais il fait également un peu de coaching et de suivi en compétition pour plusieurs cavaliers.
Chevaux
Ses expérience dans différentes grandes écuries internationales ont permis à Ugo Berrittella de monter des chevaux d’exception, parfois avant même qu’ils deviennent célèbres. « J’ai eu la chance de monter des cracks comme Corée ou Nevados, avec qui j’ai tourné presque pendant une saison. Il y a aussi des chevaux de moins haut niveau qui m’ont marqué à leur façon, comme par exemple Kouchette Ter Goes Z que j’ai également montée chez Grégory puis qui est arrivée dans mon écurie. Elle se donnait à 200% en piste pour terminer sans faute, je l’adorais. »
Ugo Berrittella garde aussi de très bons souvenirs de Picobello Jasmine, une jument qui lui a offert sa première et jusqu’à présent unique victoire en Grand Prix 2*. « C’est une belle histoire car je l’ai montée chez Grégory, puis je l’ai eu au travail à la maison. Je l’ai remise en route car elle avait été arrêtée, puis et elle a été vendue à l’un de mes meilleurs amis. Je le coache et il est ravi du cheval, donc c’est très chouette ! »
Mona Lisa DBM Z
Dans son piquet actuel, le cheval du tête d’Ugo Berrittella est Nopik van de Munte, un hongre de 9 ans qui n’avait pas fait grand-chose jusqu’à son arrivée chez lui il y a deux ans et qui gagne à présent des épreuves 2*. Le cavalier peut aussi compter sur plusieurs jeunes chevaux particulièrement promoteurs : « Il y a notamment Devino van’t Langeveld Z, un cheval de 6 ans qui est arrivé chez moi à 4 ans. Il est très régulier et fait des résultats incroyables ! Je pense qu’il fera beaucoup parler de lui à 7 ans et qu’il a la qualité pour intégrer un piquet 5*. J’ai également une autre 6 ans, Galaxie d’Ellipse, qui fait beaucoup de sans-faute. Je l’adore et je pense qu’elle est clairement au-dessus du lot. » A cela s’ajoute Mona Lisa DBM Z, une jument de 5 ans dont l’histoire est un peu particulière : « C’est une amie d’enfance qui l’a élevée avec sa propre jument de concours et c’est moi qui lui avait conseillé Nevados comme père. J’ai un peu monté Mona Lisa à 4 ans et j’en suis tombé amoureux. Elle est revenue cet hiver sous ma selle et a déjà gagné des épreuves internationales pour 5 ans cette année. »
Même si son métier l’oblige à ne pas trop s’attacher aux chevaux, Ugo Berrittella adore les animaux et garde un lien assez sentimental avec eux. Aucun cheval de son écurie ne lui appartient à 100% en ce moment mais il est néanmoins copropriétaire de plusieurs d’entre eux. Le commerce est évidemment indispensable pour son activité, toutefois il essaye principalement de construire des collaborations à long terme avec ses chevaux et propriétaires. Il tient aussi à conserver une écurie à taille humaine, en accueillant au maximum une dizaine de chevaux. « Je préfère une infrastructure pas trop grande dans laquelle je n’ai pas besoin de beaucoup de personnel, et qui me permet de suivre de plus près mes chevaux », souligne-t-il.
Performances
A ce jour, Ugo Berrittella a de nombreuses victoires internationales à son actif dans des épreuves pour jeunes chevaux, mais aussi des compétitions de 1 à 3*. Modestement, il précise qu’il n’a pas remporté beaucoup d’épreuves importantes mais garde néanmoins quelques très bons souvenirs de compétitions : « Il y a quelques années, j’ai notamment terminé deuxième d’un Grand Prix 2* à Anvers avec High Tech VY de Septon, qui tourne maintenant avec Virginie Thonon. Je me souviens aussi d’avoir fini deuxième d’une épreuve 4* avec barrage au Sunshine Tour de Vejer de la Frontera avec Cavaluna Z, une jument que j’ai pas mal monté chez Grégory. Et puis je garde également un très beau souvenir de ma première et unique victoire en Grand Prix 2* avec Picobello Jasmine à Opglabbeek. »
Galaxie d'Ellipse
Objectifs
Pour cette année 2022, Ugo Berrittella ne se fixe pas d’objectif particulier car il monte essentiellement des jeunes chevaux et adapte donc le programme à leur évolution. « J’ai la chance d’avoir des propriétaires qui ne sont pas pressés et qui me permettent de laisser aux chevaux le temps de grandir. Les championnats des jeunes chevaux restent cependant des rendez-vous importants et avec mes chevaux plus âgés, mon but est de décrocher de plus en plus de résultats en CSI 2* », précise-t-il.
A plus long terme, le cavalier rêve évidemment comme tout le monde d’atteindre les plus grandes épreuves, mais il garde aussi les pieds sur terre : « On rêve tous de faire partie de l’élite mais je sais que ce n’est pas pour tout le monde. Pour arriver en 5*, il ne faut pas seulement avoir de la chance mais aussi du talent, des propriétaires, du travail, un système adéquat,… Bref beaucoup de choses ! Si toutefois je croise un jour la route d’un cheval d’envergure, je ferai en sorte de voir jusqu’où on peut aller et je croquerai cette expérience à pleine dents. » Tout en gardant cela en ligne de mire, la priorité d’Ugo Berrittella est de faire évoluer au mieux ses chevaux afin de satisfaire leurs propriétaires avec de beaux résultats ou de belles ventes si telle est la finalité.