Noémie Becker
Prénom et nom : Noémie Becker
Date de naissance : 02/03/1999
Installations sportives : Elevage GP du Bois Madame (Limbourg)
Discipline : jumping
Parcours équestre
Les parents de Noémie Becker sont tous deux passionnés de chevaux et étaient autrefois cavaliers. La jeune fille a donc grandi dans un environnement équestre et elle a débuté par l’attelage, une discipline pratiquée par son père Patrick (qui gère par ailleurs une entreprise de location de boxes). Noémie Becker a participé à plusieurs compétitions d’attelage dans son enfance et a même remporté plusieurs médailles en championnats de Belgique et du monde. « J’ai seulement commencé l’obstacle vers l’âge de 12 ans, lorsque mon papa s’est mis à élever des chevaux pour cette discipline », raconte la jeune fille. « Avant cela, je n’avais jamais sauté ! »
Noémie Becker a participé à ses premiers concours régionaux, nationaux puis internationaux avec différents chevaux expérimentés. Malheureusement, sa progression a souvent été interrompue par des chevaux trop compliqués, ou encore par des accidents ayant mis fin à la carrière voire la vie de ses montures. « Cela nous a amenés à faire un tri dans les écuries et à nous recentrer sur l’élevage, avec des chevaux qu’on connait et qu’on forme nous-mêmes », confie la cavalière. « J’espère que cela nous réussira et nous permettra d’élaborer un bon piquet. » La famille Becker travaille dans cette optique depuis plusieurs années, et Noémie se consacre pleinement à l’élevage et la formation des chevaux depuis la fin de ses études secondaires. « Je n’ai jamais beaucoup aimé l’école, dès que je rentrais j’allais directement m’occuper des chevaux donc je n’ai jamais imaginé faire autre chose. La question ne s’est même pas posée… » Contrairement à ses sœurs Manon et Florence qui ont monté à cheval puis se sont orientées vers d’autres carrières professionnelles, la jeune fille a donc choisi de faire de sa passion son métier.
Chevaux
Noémie Becker n’a pas débuté le saut d’obstacles à poney mais directement à cheval. « Mon papa avait trouvé un cheval expérimenté de 20 ans, mais qui faisait 1m80 au garrot ! », raconte la cavalière. « Il s’appelait Uvano Jumper et c’est avec lui que j’ai commencé la compétition sur 90 cm et 1 mètre. Ensuite il y a eu Wedel, avec qui j’ai décroché pas mal de résultats sur 1m10. » Le premier cheval à avoir marqué fortement la carrière de Noémie Becker est néanmoins Rantzau van de Zuuthoeve, qui était lui aussi un cheval d’expérience. « Il avait tourné dans de belles épreuves avec Lara Postillon et était plus ou moins à la retraite lorsque mon père l’a repéré dans un pré alors qu’il avait 18 ans. Comme il était étalon, mon papa a décidé de l’acheter pour ma sœur en se disant que si ça n’allait pas, il pourrait faire de la reproduction à l’élevage. Rantzau n’a pas convenu à ma sœur mais papa m’a proposé de l’essayer. Il m’a mis un obstacle de 1m20 alors que je n’avais jamais sauté plus de 1m10 mais Rantzau est allé tout droit dessus et ça a été le coup de foudre immédiat, j’ai adoré les sensations ! »
Après quelques mois de mise en route, l’étalon a rapidement permis à la cavalière de sauter ses premiers parcours sur 1m40 et de participer à ses premiers concours internationaux. « Il n’avait pas trop le moral quand il est arrivé à la maison mais il adorait saute et il a vite changé quand on a commencé à s’occuper de lui. Il était magnifique, très expressif et faisait très peu de barres donc il gagnait souvent lors des épreuves d’Equitation moderne. »
Rantzau
Hélas, cette belle histoire s’est terminée tristement, puisque l’étalon a été victime d’une crise cardiaque et est décédé. Noémie Becker a ensuite eu du mal à retrouver un cheval pour poursuivre son évolution. Ses parents avaient acquis plusieurs chevaux qui se sont avérés trop difficiles, ensuite elle a de nouveau joué de malchance avec Euro Dollar GP du Bois Madame. « C’était le premier cheval de l’élevage avec qui j’atteignais de plus grosses épreuves, mais il s’est fracturé l’épaule lors d’un accident et nous n’avons pas pu le sauver. »
Aujourd’hui, Noémie Becker s’est reconstituée un piquet de chevaux avec les produits de l’élevage familial GP du Bois Madame. Elle peut compter sur deux juments de tête, Prestige et Havane GP du Bois Madame, qui sont respectivement âgées de 8 et 9 ans. « Havane est très spéciale et a peur des autres chevaux donc il faut faire attention au paddock, par contre une fois qu’elle entre en piste elle devient une guerrière ! Elle a tourné dans les épreuves jeunes chevaux avec Marie Foulon et Lionel Collard-Bovy puis je l’ai récupérée et nous sommes très fusionnelles. Prestige, quant à elle, a fait une saison avec Charlotte Philippe parce que j’étais blessée mais je la monte depuis l’âge de 4 ans. Elle a un vrai caractère de jument et personne ne voulait d’elle au début car tout le monde finissait par terre ! J’ai moi-même fait quelques chutes mais aujourd’hui on s’entend super bien. »
La jeune cavalière peut aussi compter sur Laser GP du Bois Madame, un jeune étalon admis, et Lally Blue GP du Bois Madame, une jeune jument tout juste débourrée. Les deux chevaux ont 5 ans et d’autres produits de l’élevage qui sont actuellement en cours de débourrage rejoindront sans doute prochainement le piquet de la jeune fille.
Performances
Noémie Becker tourne régulièrement en CSI 1 et 2* et ses deux juments de tête sont régulières à ce niveau. Cette année, elle a décroché plusieurs beaux classements dont une victoire avec Prestige dans une épreuve sur 1m35 au CSI 1* de Villers Vicomte. Elle s’illustre aussi au niveau national, sur des tours allant de 1m30 à 1m40. Par le passé, Noémie Becker a également collecté plusieurs résultats internationaux avec un cheval du nom de Dubai dans des épreuves sur 1m40, notamment au Touquet.
L’un de ses meilleur résultat et souvenir de concours est sa 7e place au championnat de Belgique juniors avec Rantzau, alors qu’elle avait 15 ans. « Il n’était pas prévu que je participe à ce concours mais comme ça se passait bien, mon père m’a proposé d’y aller et j’ai accepté. J’ai atteint la finale, ce qui n’était pas prévu non plus, donc j’étais heureuse de terminer 7e ! »
Objectifs
Noémie Becker laisse le temps à ses jeunes chevaux d’évoluer et sélectionne ses concours. Elle espère néanmoins accéder aux championnats de Belgique avec ses deux 5 ans et y réaliser de beaux résultats.
Avec ses deux juments de tête, elle participera prochainement au CSI de Courrière et souhaite évoluer progressivement sur de plus grosses hauteurs. « Je voudrais faire plus souvent des 140 cm puis participer à des Grands prix 2* quand je serai à l’aise avec la hauteur », confie-t-elle. « Contrairement à d’autres cavaliers, mon rêve n’est pas forcément de participer aux Jeux olympiques même si j’aimerais participer à quelques belles épreuves 3*, voire un jour à un Grand prix 5*. Mon objectif principal et mon plaisir sont plutôt de former des jeunes chevaux et d’évoluer progressivement avec eux. L’élevage me permet de les suivre depuis qu’ils sont poulains et de bien les connaître. »
