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Générations sans Tabac

    

Fabienne Daigneux-Lange

Prénom et nom : Fabienne Daigneux-Lange

Installations sportives : Huy

Discipline : Jumping

 

Parcours équestre

Fabienne Daigneux-Lange n’est pas née dans une famille équestre, mais elle a néanmoins été mise en contact très tôt avec les chevaux. « Je ne me souviens pas de la première fois qu’on m’a posée sur un cheval, car je devais avoir 2 ans et demi ou 3 ans », raconte-t-elle. « Ma mère rêvait de monter donc elle avait acheté un cheval pour elle et pour moi. »

Fabienne Daigneux-Lange a atteint un certain niveau équestre dès l’enfance, puisqu’elle a participé à plusieurs championnats d’Europe poneys avec l’équipe belge. Ensuite, elle a arrêté de monter durant quelques années : « Vers l’âge de 14-15 ans, mon poney a été vendu, nous avons déménagé en France, j’ai changé de prof,… Tout cela combiné à la crise d’adolescence a fait que j’ai arrêté l’équitation jusqu’à mes 19 ans. » 

Discipline(s): 
Jumping

Une fois de retour en selle, Fabienne Daigneux-Lange a vite repris goût à l’équitation et aux compétitions : « J’ai d’abord fait un concours régional puis, trois mois plus tard, je participais au championnat de France des jeunes cavaliers ! »

Fabienne Daigneux-Lange a alors entamé une carrière professionnelle de cavalière et a notamment monté pour Edouard Couperie et Paul Schockemöhle. De retour en Belgique, elle s’est lancée à 26 ans dans des études de vétérinaire et a un peu exercé en parallèle de ses activités équestres. « Au décès de mon mari, je me suis retrouvée seule avec son fils et mon métier de vétérinaire ne me permettait pas de lui accorder assez de temps. J’ai donc décidé de me recentrer sur mes activités de cavalière dans mes installations à Huy. »

 

Chevaux

Durant les premières années de cette nouvelle carrière de cavalière, Fabienne Daigneux-Lange montait essentiellement des jeunes chevaux et n’avait pas vraiment la possibilité de grimper les échelons en concours. Son parcours a pris un tournant lorsqu’elle a croisé la route de Bayard van de Villa Theresia, un cheval qu’elle a elle-même acheté à 3 ans et avec qui elle a pu disputer ses premiers internationaux en seniors. Bayard a ensuite été vendu au Saoudien Ramzy Al Duhami, avec qui il a notamment participé aux Jeux olympiques de Londres en 2012.

Ce cheval a été un déclencheur dans la carrière de Fabienne Daigneux-Lange, notamment car sa vente lui a permis de conserver Venue d’Fées des Hazalles, la fille d’une jument que la cavalière connaissait bien. « Je montais pour l’élevage des Hazalles depuis longtemps et j’ai notamment tourné en concours avec la mère de Venue, Reine Fée. Pour diverses raisons, Dominique Lamette a dû à un moment se séparer de plusieurs chevaux et je lui ai racheté 8 poulains, dont Venue. Ma bonne action a finalement fait mon bon avenir… »

Venue d’Fées des Hazalles a en effet permis à Fabienne Daigneux-Lange d’atteindre les CSI 5* et de participer à plusieurs Coupes des nations. Malgré son attachement très fort à la jument, la cavalière a néanmoins dû se résoudre à la vendre en 2017. « Beaucoup de monde souhaitait l’acheter mais je ne voulais pas qu’elle parte n’importe où. J’ai moi-même choisi Eve Jobs et je suis contente de voir que Venue est heureuse avec elle. »

Aujourd’hui, Fabienne Daigneux-Lange garde un lien avec sa jument de cœur en suivant ses performances, ainsi qu’en élevant avec sa souche. La cavalière monte beaucoup de jeunes chevaux, mais a aussi remporté pas mal d’épreuves internationales sur 1m30-1m40 ces derniers mois avec Fringant du Calvaire et Urfée des Luthiers.

Elle est par ailleurs propriétaire de quelques montures de commerce qu’elle confie souvent à d’autres cavaliers. C’est par exemple le cas de Griet, qui a signé de nombreux succès avec Virginie Thonon cette année à Oliva. « Je ne sais pas tous les monter et j’ai vraiment difficile à me séparer de mes chevaux, donc je préfère les mettre ailleurs », confie Fabienne Daigneux-Lange. « Je travaille notamment avec Virginie car j’ai beaucoup d’estime pour elle. »

 

Palmarès

Durant sa carrière à poney, Fabienne Daigneux-Lange a notamment terminé sur le podium par équipe du championnat d’Europe. A cheval, sa carrière est marquée par de nombreux succès en CSI 2, 3 et même 4*, ou encore une médaille de bronze au championnat de Belgique 2016 et plusieurs titres de championne LEWB.

Fabienne Daigneux-Lange a aussi participé à quelques CSI 5* et Coupes des nations, principalement grâce à Venue d’Fées des Hazalles. Le couple a notamment contribué à la victoire belge en division 2 à Lisbonne en 2017 grâce à un double sans-faute. « J’adore monter pour l’équipe, c’est quelque chose de tout à fait différent et je suis à 1000% », explique la cavalière. « A côté de cela, mon plus beau souvenir reste ma participation au CSIO de La Baule car c’est un endroit mythique. Y faire un sans-faute alors que je partais de rien, c’était tout simplement fabuleux. »

 

Objectifs

Fabienne Daigneux-Lange considère que l’aventure avec Venue a été « la cerise sur le gâteau » et ne vise pas forcément un retour vers le haut niveau. « Il faut rester les pieds sur terre et je préfère me concentrer sur mon point fort : former les jeunes chevaux. J’essaye toujours de leur expliquer plutôt que de leur imposer, je veux être complice avec eux. Je n’ai pas peur de me montrer patiente ou de faire un pas en arrière pour leur laisser le temps d’apprendre si je crois en eux. »

La cavalière songe aussi depuis quelques temps à l’avenir, lorsqu’elle arrêtera de monter. C’est pourquoi elle a accepté une mission auprès de la FRBSE et est récemment devenue responsable des sélections pour les cavaliers seniors de jumping aux niveaux 3 et 4*. « J’adore le haut niveau et c’est une façon pour moi de rester dans le beau sport. C’est aussi l’occasion de collaborer avec Peter Weinberg et je trouve ça super. »

En attendant que la saison de concours débute, Fabienne Daigneux-Lange est en train de mettre en place un système pour récolter des données objectives sur les résultats de chaque cavalier et ainsi pouvoir expliquer clairement ses sélections et prises de décisions. « Je ne déciderai cependant rien sans Peter Weinberg, qui est soutenu par la Cellule Sport de Haut Niveau de la FRBSE, car j’estime que nous faisons un travail d’équipe. »

La cavalière mettra aussi un point d’honneur à favoriser l’esprit d’équipe et la solidarité entre les cavaliers qu’elle encadrera. « Mes propres expériences en Coupes des nations se sont bien passées grâce aux conseils de mes coéquipiers. Sans eux, je n’aurais pas aussi bien fait et je veux mettre en place cette entraide pour faire progresser les cavaliers belges. »

(Photo : Filipa Scarpa/FEI)

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