Louis Mahieu
Prénom et nom : Louis Mahieu
Date de naissance : 28/10/1995
Installations sportives : Lussa Stables - Béclers
Discipline : jumping
Parcours équestre
Louis Mahieu partage depuis toujours sa passion équestre avec sa famille et ses proches. Son grand-père était déjà amateur de chevaux, et son oncle n’est autre que le cavalier de jumping François Bossu. Ce dernier a eu une influence toute particulière dans la carrière de Louis Mahieu : « C’est évidemment un privilège d’avoir un cavalier comme lui dans la famille et d’avoir pu partager son expérience au quotidien », confie le jeune homme. « D’un autre côté, cela apporte une certaine pression qui m’a toujours donné envie de bien faire pour lui. »
Louis Mahieu a toutefois tardé à s’intéresser « sérieusement » à l’équitation. Durant les premières années, c’est en effet resté un hobby, un loisir qu’il pratiquait essentiellement en poney club. « Ma pratique est devenue plus sérieuse vers l’âge de 14-15 ans, quand j’ai commencé à m’entrainer avec Nathalie, la compagne de mon oncle, puis mon oncle lui-même. C’est aussi à cette période que je me suis rapproché de Bertrand Genin. François l’avait d’abord engagé pour monter ses chevaux car il s’était grièvement blessé, puis Bertrand a continué à travailler pour lui plusieurs années. Par amitié mais aussi parce qu’il était un peu un modèle pour moi, j’ai beaucoup suivi Bertrand. Dès que j’avais fini l’école j’allais monter à cheval et tout a commencé à tourner autour de l’équitation. »
Après ses premiers concours officiels vers 13-14 ans, Louis Mahieu a rapidement évolué vers les internationaux, puis vers le statut de cavalier professionnel. « Après mes études secondaires, mes parents m’ont envoyé quelques mois à l’étranger pour que j’apprenne l’anglais puis ils ont pleinement soutenu mon projet de devenir cavalier. » A 18 ans, Louis Mahieu a ainsi commencé à monter pour son oncle François Bossu, puis en parallèle il est devenu cavalier pour l’élevage Horse of Belgium, « ce qui a donné du crédit à mon équitation malgré mon jeune âge », confie-t-il. Désormais, il travaille à son compte et pour divers propriétaires (Zangersheide, Stephex, Patrik Lutz,…) au sein des installations « Lussa Stables » de sa belle-famille à Béclers. « J’y suis comme chez moi. Ma compagne Charlotte Detimmerman travaille en tant que physiothérapeute équin et mes beaux-parents François et Isabelle Detimmerman se sont lancés avec moi dans l’élevage. Ils font beaucoup pour moi, et ils jouent un rôle très important dans ma carrière. »
Chevaux
Louis Mahieu a fait ses débuts en compétition avec Zip, son premier poney. « Je le partageais avec mon grand-frère qui montait aussi à l’époque, et il m’a permis d’acquérir les bases », raconte le cavalier. « Après environ deux saisons, on a commencé à atteindre une certaine limite et comme on ne voulait pas forcer Zip, je suis passé à cheval grâce à Corona Z. Elle m’avait été confiée par mon oncle et j’ai pu faire mes premières épreuves sur 130 cm avec elle. »
Louis Mahieu a ensuite continué à évoluer avec Cunegonde D'herock Z, une jument confiée par Gilles Botton. « Elle avait 8 ans quand elle est arrivée, et moi 17. On a débuté sur des épreuves du mètre puis on a évolué jusque 1m40. C’est avec elle que j’ai sauté mes premiers Grands prix sur cette hauteur et que j’ai participé à mes premiers CSI 2*. Gilles est un ami de mon oncle, j’ai eu beaucoup de chance qu’il me confie Cunegonde et me laisse carte blanche avec elle. Je l’ai rachetée, donc elle est toujours à la maison où elle fait désormais de l’élevage. »
Louis Mahieu est particulièrement reconnaissant envers Gilles Botton pour cette jument, mais aussi pour un autre cheval marquant dans sa carrière : Et Toc de Hus (9 ans). « Il y a environ trois ans, mes beaux-parents cherchaient à investir dans des chevaux pour moi et nous avons trouvé Et Toc via François et Gilles, chez qui elle se trouvait. Elle avait 6 ans, nous avons grandi ensemble et désormais c’est mon cheval de tête. Elle a un super mental et beaucoup de respect, et c’est grâce à elle que je peux désormais tourner régulièrement dans de belles épreuves. »
En plus d’Et Toc de Hus et des chevaux d’élevage, l’écurie de Louis Mahieu se compose actuellement d’une quinzaine de chevaux au travail, dont environ une moitié appartient à des propriétaires et l’autre à ses beaux-parents et lui. « La plupart sont des jeunes entre 4 et 7 ans. On fait du commerce et on veut progresser dans ce créneau mais on essaye aussi de garder quelques chevaux que je forme pour tourner en CSI 2-3*. J’ai plusieurs chouettes chevaux en ce moment, dont Duchess Z et Dopamine Z, deux juments de 6-7 ans qui je pense pourront atteindre au moins le niveau de Et Toc. Je travaille des jeunes chevaux car c’est nécessaire pour se construire un piquet, mais aussi parce que j’aime ça et que je pense que c’est une bonne base pour aller vers le haut niveau. »
Performances
De son propre aveu, Louis Mahieu n’a pas un énorme palmarès car sa carrière a toujours été plus axée sur la formation des chevaux que sur les performances. Il a toutefois à son actif plusieurs classements en CSI 1 ou 2* et Grands prix internationaux pour jeunes chevaux, ainsi que des participations aux championnats du monde des jeunes chevaux à Lanaken ou encore aux finales des championnats de Belgique des jeunes chevaux à Gesves. Cette année, il a également décroché une belle 6e place avec Et Toc de Hus dans un Grand prix 1* à Oliva.
Jusqu’à présent, l’un des plus beaux souvenirs de compétition du cavalier reste le grand parquet de Fontainebleau, où il a terminé 7e du Grand prix 1* avec Cunégonde d’Herock Z alors qu’il avait seulement 19 ans. Plus récemment, Louis Mahieu a aussi eu l’opportunité de monter au CSI 2* de Malines où il a notamment signé un double sans-faute sur 1m45. « C’était la première fois que je participais à un concours où se déroulait aussi un 5* et c’était une belle satisfaction personnelle de monter dans un tel évènement. »
Objectifs
En 2023, Louis Mahieu espère s’aligner en Grands prix 3* avec Et Toc de Hus et y signer des sans-faute. « Je pense qu’elle en est capable », confie-t-il. En ce qui concerne ses jeunes chevaux, le cavalier ne se fixe pas d’objectifs précis : « Le plus important avec eux, c’est la progression et non les performances car je ne veux pas brûler les étapes. Si toutefois je vois au fil de la saison que j’ai des chances d’aller aux championnats pour jeunes et d’y performer, alors je le ferai. »
A plus long terme, le jeune cavalier souhaite continuer à former et garder plusieurs chevaux pour atteindre le plus haut niveau possible en compétition. Son rêve : « monter au moins une fois pour l’équipe belge, même si c’est en deuxième division. »